Animalia : premières impressions

Publié le par Gorthyn

Comme je l’évoque depuis quelques temps sur ce blog, mes achats sont désormais très orientés par une volonté de diversifier ma ludothèque. Je me suis rendu compte récemment que des jeux plus accessibles (au sens complexité des règles, assimilation et rapidité d’intégration des rouages) manquait quelque peu au tableau. Je précise que « plus accessible » ne veut pas nécessairement dire dénué d’intérêt pour des joueurs plus aguerris.

Comme Bruno des Montagnes est passé dans la région, nous avons eu l’occasion de pouvoir jouer, entre autre, à Animalia. Création commise avec Sébastien Pauchon et Malcolm Braff, et superbement illustré par Mathieu Leyssenne (qui s’était déjà fait remarqué pour « Les fils de Samarande»).

Animalia revisite complètement et très agréablement le principe du jeu des 7 familles (à savoir tenter de réunir au mieux les cartes d'une même famille) : l’intérêt, l’interactivité, les coups d’enfoirés, et le réel plaisir en plus, sans aucune mesure…
  • Pour ce qui est du thème, vous tentez de présenter les plus beaux animaux pour des concours.
  • Pour ce qui est du principe, vous avez 3 manches pendant lesquelles vous réunissez 5 animaux et tentez de former les familles qui vous rapporteront le plus de gains pour le décompte final.
  • Pour ce qui est de la mécanique, à votre tour, vous tirez une carte de la pioche et soit vous la prenez pour vous (vous la posez devant vous pour constituer les 5 cartes que vous allez regrouper à cette manche) ou vous la refusez la proposant ainsi à votre voisin de gauche, qui peut soit la prendre pour lui, ou la refiler à son voisin de gauche… Et ainsi de suite jusqu’à ce qu’éventuellement, la carte revienne à son expéditeur, c'est à dire vous. vous pourrez alors tirer une seconde carte et décider à nouveau de prendre ce lot de 2 cartes, ou le refiler à votre voisin de gauche… Et re, pour un lot de 3 cartes max.
On se retrouve donc un peu avec un genre pas si éloigné que ça d'un tirage de cartes à la Medici où le joueur actif constitue le lot proposé de 1 à 3 cartes. Sauf qu’ici, point d’enchère il n’y a pour acquérir ce lot, mais juste une prise de décision qui ne sera pas forcément si triviale que ça : puisque si le lot ne vous intéresse pas, il risque fort d’intéresser vos adversaires. A l'inverse, si vous constituez un lot qui est vraiment inintéressant, vous êtes quasi-certain que vos adversaire vous le laisseront avec un plaisir non dissimulé.

Les gains : si en fin de manche vous avez réuni au moins 2 animaux d’une même famille, vous gagnez le nombre de médailles correspondant.

Si vous parvenez au contraire à réunir les 5 types d’animaux en fin d’une manche, vous récupérez 1 médaille par animal (Bruno conseille d’en récupérer une supplémentaire pour récompenser d’avantage cette prise de risque). En fin de partie (au bout des 3 manches donc) vous récupérez des bonus de +5 par lot de 5 médailles d’un même animal.

Pour pimenter le jeu, il existe en plus une récompense par manche des plus beaux animaux exposés (en fonction du nombre d’étoiles définis sur les cartes) permettant d’ajuster plus aisément votre lot de 5 animaux en fin de manche, ce qui peut être aussi assez pratique.

Et pour finir, il existe 3 cartes spéciales par famille d’animaux permettant lorsqu’elles sont réunies par paire, soit : de voler un animal à l’un de vos adversaires (gniark !), de refourguer un de vos animaux à un adversaire (étonnament, on sent bien que c'est forcément pour l'aider...), soit de regarder les 5 prochaines cartes de la pioche et les retrier à votre guise. Evidement, les (tentatives de) crasses sont les bienvenues…

Au final, on a un jeu accessible, prenant, rapide, malin, interactif, proposant une continuité dans le gameplay très efficace. A cela vous ajoutez des illustrations à tomber par terre, permettant de séduire un très large public (de magnifique lapinoux, des whoua-whoua à croquer, des chatounets à fondre, …), une qualité de matériel à en faire pâlir plus d’un (de belles grande cartes toilées, des médailles en cartons épais…) et vous obtenez Animalia.

Pour ce qui concerne l’illustrateur, je vous recommande chaudement de visiter son site ainsi que son blog pour avoir un aperçu de son univers. Vous pourrez même découvrir comment il a procédé pour dessiner ses magnifiques et attendrissant animaux. Un régal.

Bon ben voilà, le hic dans tout ça, c’est qu’il ne s’achète pas pour le moment dans le commerce vu qu’il s’agissait d’une commande spéciale pour une société (Assura) voulant proposer un jeu en guise de cadeau à ses clients. On espère qu’il y aura moyen qu’il soit mis en vente dans un futur pas trop éloigné… Car nulle doute qu’il trouvera son public, ou plus exactement, que son public voudra le trouver pour l’acheter.


Quelques liens :

Publié dans Premières Impressions

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article