Evo [CR du 13 décembre 2005]
EVOToujours dans l'optique de diversifier les jeux proposés lors de nos soirées, j'avais depuis quelques temps envie de ressortir Evo de ma ludothèque. A ce jour, j'ai pu y jouer à 3 ou 4 joueurs, et il faudra que je l'essaye à 5 à l'occasion.
Une soirée plutôt familiale, comprenez des jeux relativement accessibles, était ciblée en ce mardi 13 décembre. Evo avait donc naturellement sa place.
Comme il s'agissait d'une découverte pour mes hôtes, j'ai donc retenu la règle de base pour les enchères, à savoir un gène par joueur lors de la phase d'enchère. Mais je ne vous cache pas que la règle avancée proposant un gène de moins que le nombre de joueurs me séduit d'avantage. Elle est relativement brutale et évite que des joueurs s'en tirent quasiment systématiquement avec des gènes au rabais... ;-)
La paisible vie sur l'île d'Evo se déploie tranquillement. Un ou deux tours permettent très rapidement d'assimiler aisément les mécanismes et les phases de chacun des tours.
Lors du premier tour, j'essaye de récupérer un gène me permettant de payer systématiquement un de moins aux enchères suivantes. Mais Eric ne semble pas vouloir lâcher prise. Avant de perdre trop de points de victoire avec ces satanées enchères, je me retire donc sobrement pour me rabattre vers un oeuf.
Si Mélanie se récupère assez régulièrement des gènes de "déplacement" aux enchères, je développe donc finalement une espèce plus reproductrice que mes adversaires et plus résistante aux froids (moumoutte au second tour) de ce climat plutôt chafouin en ce début de partie. En effet, le temps "bégaye" dans une air plutôt frigorifique où il ne fait pas bon sortir des zones de plage et de prairie. Au delà, c'est la congélation assurée...
Lors de tours suivants, ne parvenant pas à acquérir les gènes qui m'intéressent réellement, je m'adapte comme je peux en tentant bien entendu de faire monter les enchères pour les autres et me rabattre ensuite vers des gènes très bons marchés. Comme le climat ne change pas beaucoup lors des 4 ou 5 premiers tours, le fait de ne pas avoir de pattes ne m'incommode guère : je reste avec un seul point de déplacement pendant presque la moitié de la partie, mais cela ne m'empêche pas de marquer quasiment systématiquement un ou deux points d'évolution de plus que mes adversaires, et ce, grâce à mes oeufs... Que voules-vous, l'instinct de survie, ça motive... ;-)
De plus, j'arrive à récupérer un gène de guerre (la corne) me permettant d'entrevoir des agressions sur les territoires voisins en ayant toutes les chances de mon côté. J'en use souvent pour grignoter / récupérer des places stratégiques sur la carte pour pallier au climat qui a enfin décidé de revenir à un cycle plus normal. Voyant que mon agressivité paye sur le plateau, mes adversaires se rabattent également sur des cornes lors d'une enchère qui en proposa 3 sur les 4 gènes offerts.
A ce moment-là, le climat a à nouveau stagné, mais sous la chaleur cette fois. J'avais à ce moment là de la partie quasiment tous mes dino sur des terrains montagneux, m'assurant des places où le climat était tempéré. Ce qui m'a permis 2 ou 3 tours de suite, de marquer 8 points sans aucun effort pratiquement, ce qui fût complètement décisif pour l'issue de la partie.
Eric, mon adversaire direct à la course au point était placé diamétralement opposé à moi sur l'île. Il m'était difficile d'aller le freiner dans cette course aux points d'évolution. Ce fût donc Mélanie et Fabienne, mes voisines directes sur l'île qui firent souvent les frais de mes sautes d'humeur. C'est vrai quoi à la fin : avoir des dino qui sont pas capables de se déplacer, forcément à la fin, ils deviennent furieusement chafouin...
Ci-dessous une différence nette d'évolution entre deux races voisines. A gauche, le plateau de Mélanie, à droite le mien. La grosse diférence ce situe bien entendu au niveau de la rapidité du déplacement pour Mélanie alors que moi j'ai beaucoup misé sur les oeufs, un peu de fourure, et surtout, des cartes actions (non photographiées) qui m'ont permis de réaliser un ou deux coups potables sans être pourtant transcendantaux.
Note : Remarquez comme les dinosaures Bourguignons portent la corne autour du cou, mode ancestrale typique de la région... C'est avec cet apparât que naquît ensuite l'idée du décapsuleur, mais ça, c'est une autre histoire...
La partie s'acheva sans surprise dans la mesure où j'avais pris une trop grande avance au score, suite au climat qui me fût amplement favorable par rapport aux gènes sur lesquels j'avais misé plus ou moins involontairement sur des enchères qui n'ont pas nécessairement tournées comme je l'aurais voulu. Mais bon, le panache, c'est aussi ça non ? De savoir admirer sa réussite quand cela ne tourne pas comme on l'aurait voulu ? Comment ça je m'emballe !!! ;-)
Promis, la prochaine partie, ce sera avec les enchères proposant un gène de moins que de joueurs, et là, ça va saigner...
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