Les chevaliers de la table ronde : le fêlon vu de l'intérieur du dedans

Publié le par Gorthyn

Fêlon... J'ai enfin été fêlon...

Ralala... Commençons par le commencement. A part Nicolas qui avait déjà joué une fois l'an passé à la monstroparty où Bruno Des Montagnes nous avaitd'ailleurs fait l'honneur de sa présence, j'avais la lourde tâche d'expliquer les règles à 3 autres personnes. Assez content de moi je dois l'avouer (premier pêché de la soirée), j'ai me semble-t-il assez bien réussi cette première mission. Mais ça, c'était bien avant le drame...

En effet, une fois les personnages piochés (Sir Perceval -Eric, Sir Kay - Fabienne, Palomides - Nicolas, Sir Gauvain - Vincent, Sir Galahad - Moi même), il ne restait plus que les cartes allégeance à distribuer. Comme il s'agissait d'une partie plutôt découverte pour une majorité des joueurs, j'ai préféré faire piocher ces cartes dans le paquet entier (8 cartes donc). Nous avions moins de chance d'avoir le fêlon que si j'avais juste pris une carte de plus que de joueur (en y incluant le fêlon). Chacun regarde secrètement son allégeance, et Hô surpraïse... Je suis le fêlon... Arf, depuis le temps qu j'attendais cette occasion, j'allais enfin pouvoir me délecter.

Dans le premier tour de la partie, Sir Perceval (ayant le pouvoir de regarder la première carte de la pioche des forces du mal), ne parvient pas à en comprendre tout à fait les effets. Il s'agissait des brumes d'Avalon (terrible à mon avis en début de partie...). Le probème fût qu'à peine mon costume de fêlon endossé sournoisement, je n'eu pas la présence d'esprit d'indiquer à Sir Perceval qu'il y avait le descriptif plus détaillé dans les règles. On décide alors de la remettre sous la pioche puisqu'il nous l'avait montrer (argh... ça commence mal pour moi si on commence à mettre de côté les misères quand elles arrivent de la sorte). Bien sûr, je ne fis mine de rien, bien au contraire : on va pas se plomber la partie comme ça dès le départ, c'est pas grave, bon est tous prêt là maintenant ? C'est plus pour du beurre hein !?

Le sort décida de nous envoyer très rapidement presque exclusivement des saxons et des pictes. Les quêtes étaient donc toutes tracées pour commencer en douceur... Sachant qu'à mon avis il était aussi préférable de s'attaquer à d'autres quêtes comme le Graal et Lancelot qui restèrent un peu dans l'oubli en début de partie. Nous repoussâmes les envahisseurs en quelques tours seulement, en prenant de temps à autres sur notre capital bravoure pour éviter de trop charger en catapulte.

Alors ben entendu, j'ôtais mon costume de fêlon pour expliquer certains points de règle ici ou là... Et une première gaffe pointa le bout de son nez : je m'étais défait du costume certe, mais j'avais gardé la casquette : à plusieurs reprise, je me suis adressé aux chevaliers avec à l'esprit que j'étais le fêlon. Alors évidemment, je me rendais compte que les tournures de mes phrases sonnaient plutôt mal dans la bouche d'un loyal chevalier... Et étonnament bien dans celle d'un fêlon. Surtout, il ne fallait pas que je me reprenne... Garder mon aplomb et me concentrer sur l'explication des règles je devais... (Yoda aurait été fier de moi). A plusieurs reprise, quelques suées se réveillèrent lorsque je me rendais compte que je multipliais ces maladresses verbales...

Pour bien me faire passer aux yeux du groupe, j'utilisais le pouvoir spécial de Galahad pour amadouer mes collègues en leur distribuant avec nonchalence, des points de bravoure que je ne manquais pas de définir comme propice au moment où ils étaient distribués. Je n'avais en main que des cartes très très faible, ce qui commençait à me poser problème : je ne pouvais monter sur aucune quête (je les aurais perdues), et en gardant les cartes dans ma main, je risquais d'attirer des regards inquisiteurs...

La quête de Lancelot fût vraiment ignorée, celle d'Excalibur fût prise en main par 3 chevaliers qui n'urent aucun soucis à la ramener sur la berge. J'essayais de perdre du temps en multipliant, point trop n'en faut, les déplacements entre les divers quêtes. Expliquant mon désarrois concernant mes cartes, je proposais d'aller taquiner le chevalier noir puisqu'apparemment, il n'était toujours pas en place sur son fidèle destrier. Je comptais donc le prendre de courses avant qu'il n'ait eu le temps de mettre son haume. Ce qui, par rapport à ma main de carte, était la seule action que je pouvait initier pour tenter de remporter une quête et m'attirer un peu de sympathie.

Et là, coup de chance pour moi, dans le tour qui suivit mon déplacement sur le tournois, 4 cartes chevaliers noirs furent déposées ! Je n'eu donc pas le temps de poser plus d'une seule carte, et me voilà explosé avant que j'ai eu le temps de dire ouf. Je fût bien entendu la risée de tous mes chers collègues chevaliers. Je profitais de cette situation pour enfonce le clou dans l'ironie de ma prestation plus que pitoyable, mais qui vu de l'extérieur, était un mauvais coup du sort (de l'intérieur aussi, sauf que cela m'arrangea bien ;-).

La quête du Graal fût plus sérieusement lancée dans la même foulée pendant que je me réjouissais de voir les enzins de chiaise..., les gengins de sège, les zengins de chess... Enfin les catapultes qui commençaient à fleurir sur la pelouse de Camelot... Nous venions de perdre l'armure de Lancelot, les pictes et les Saxons revenaient fortement à la charge, aidés pour les premiers par Mordred (besoin d'une carte de valeur 5 supplémentaire). Prétextant que le chevalier noir devait être essoufflé après cette énorme estocade, je me décidai donc à repartir dans ce tournois en demandant l'avis des autres chevaliers par rapport à cette pitoyable main de cartes. Je n'avais franchement rien d'autre à faire, même si j'avais été loyal me semble-t-il, puisque j'avais déjà atteint mon quotas de 12 cartes et ne pouvais donc plus en retirer à Camelot...

Cela devenait délicat à gérer car je sentais bien que quelques regards soupçonneux se posaient sur mes épaules, mais je ne pouvais vraiment rien faire pour réussir une quelconque action qui m'aurait permis de calmer certains esprits. J'avais en tête d'aller jusqu'au bout de la partie en restant dans la pénombre et pouvoir ainsi, en n'ayant pas été découvert, transformer deux épées blanches en épées noires si les catapultes n'avaient pas suffi pour faire perdre la partie. Mais vu le nombre de cartes (vraiment pourries vu le contexte) et mes piètres appararitions aux tournois, je me rendais suspect à l'encontre de ma volonté.

Nous en étions à 5 épées noires contre 6 blanches. Les loyaux chevaliers comptaient d'une part sur ma victoire au tournois du chevalier noir, et d'autre part sur celle de Sir Palomides contre les pictes pour récupérer si possible deux épées blanches supplémentaires avant que 12 zenghin de chaize... 12 catapultes soient déposées et que la quête du Dragon ne rajoute d'autres épées noires... Cétait très délicat, mais cela était encore possible que le bien triomphe du mal... si il n'y avait pas de fêlon à la table (pour transfomer 2 épées blanches en 2 noires). Bref, il fallait qu'il y ait une accusation, et une bonne accussion surtout qui soit faire pour que l'affaire soit possible.

L'étaut se ressérait et je risquais d'être accusé par la force des choses et non pas parce que j'avais mal agît de mon propre gré. La situation commençait de m'échapper sans avoir mal joué réellement. Je devais agir et passer au plan B (le A qui visait à ce que je reste dans l'ombre semblait foutu...). Avant qu'on ne m'accuse (et donner une épée blanche), je devais simplement ne pas terminer ma quête du tournois (pour ne pas donner une autre épée blanche), accuser (à tord) un autre chevalier (pour gagner une nouvelle épée noire au passage)... Cela semblait jouable. Il ne restait que 3 chevaliers à jouer une fois que je m'étais enfin décidé. Dur de garder son calme, son sang-froid quand on a enfin décider de son destin... Mais tout se passe comme sur des roulettes : pas d'accusation... ouf...

A mon tour, je déroule mon plan d'action et tout se passe sans douleur, enfin pour moi ;-)
Un tour supplémentaire pour réjouter une 11ième catapulte (quand on est felon avéré, on ne parle plus d'enzin de chiaise, d'engin de sège... Enfin est libéré d'un lourd fardeau ;-). Les épées noires sont alors majoritaire lorsque la 12ième et dernière catapulte vient joliment compléter le tableau...

Que c'est bon d'être fêlon...

Publié dans CR de soirées jeux

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B
Un chevalier est toujours un felon de quelqu'un
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B
Juste une petite remarque, parce que quelque chose me chiffonne dans la fin de ton explication : il n'est pas besoin de compter les épées si 12 catapultes sont posées. Les règles précisent bien que dans ce cas de figure, cela se conclue par une défaite immédiate des Chevaliers... Trop simple sinon^^
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G
C'était pour enfoncer le clou... victoire haut la main par les catapultes, mais également par les épées...
G
Pas de soucis : tous les joueurs ont voulu y rejouer. L'ambiance fût excellente, bien que très tendue et délicate pour moi. La prochaine partie avec en grande partie les mêmes joueurs se profile d'ailleurs sous peu... ;-)
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M
Je ne suis pas convaincu de l'utilité de jouer avec un félon pour une partie d'initiation à ce jeu (ce qui est quand même le cas pour 3 joueurs sur 5), d'autant plus lorsque c'est celui qui explique les règles qui joue le félon !<br /> <br /> Ca me paraît risquer de donner une vraie mauvaise impression du jeu, alors que la première partie devrait, à mon avis, être plus axée sur la découverte du jeu, des mécanismes et de la coopération !
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F
Tout ça pour un malentendu au départ ! Les journalistes prennent vraiment n'importe quoi pour faire de grands articles à partir d'un fait anodin...<br /> Nous te demandames de faire court lorsque tu devais nous expliquer les règles, mais tu félon à chaque fois. C'est énervant !
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