Manila [CR du 3 novembre 2005]
ManilaEtonnament, quand Manila est sorti chez Zoch, j'avais un mauvais a priori (bouh, pas bien les a priori). En fait, une boite qui ressemblait à un précédent jeu du même éditeur, un élément commun aux deux jeux qui était l'eau... Il est clair que je voyais à tord dans ce jeu d'étranges ressemblances (infondées) avec Niagara.
Ce dernier m'ayant relativement séduit dès ma première partie, je craignais, inconsciemment sans doute, ne pouvoir qu'être déçu avec Manila.
Pourtant assez grand amateur de jeu de pari, de prise de risque et d'ambiance, je ne pouvais être que conquis par ce jeu. Et ce fût bien le cas, dans la surprise la plus agréable qui soit. Si Manila n'est pas le jeu révolutionnaire de ces dernières années, il est clair qu'il est pourtant l'une de mes agréables découvertes de cette année (note pour plus tard : songer à faire un petit palmarès pour l'année écoulée... D'autant que ce blog n'est pas loin de souffler sa première bougie)
Nous voilà donc repartis pour une partie de Manila, à 5... Certains préfèrent la configuration à 4 joueurs plus plaisante. Personnellement, je trouve qu'à 5, la phase de l'enchère du capitaine n'en n'est que plus cinglante et tranchante. Ces enchères ont finalement été relativement basses par rapport à une précédente partie beaucoup plus animée sur la phase du capitaine. Nous n'avons pas dépassé les 15. A ce prix, je me disais que c'était une très bonne affaire et me suis donc retrouvé à peu près 4 fois capitaine. Comme j'avais déjà pour commencer la partie deux cartes café, j'ai donc misé sur le quitte ou double en conitnuant l'achat d'action sur la même denrée plutôt que de diversifier mes marchandises... Et oui, je suis comme ça, j'aime prendre le risque.
Cela aurait pu payer si le sort ne s'était pas acharné : sur mes 4 tours de capitaines, cette marchandise n'est arrivée qu'une seule fois à bon port, alors que je la favorisait comme pas possible pour le départ. Alors certes, je ne m'attendais pas à ce que les autres joueurs la favorise, mais ayant été 4 fois capitaine, j'osais espérer que le cours de cette marchandise allait fleurté avec les 20 ou 30, ou 10 a minima... Que neni, rien de tout cela : le café est arrivé une seule fois à bon port... Pour atteindre donc une valeur marchande de seulement 5 malheureux pesos en fin de partie. Bref, retour sur investissement nul.
Pour illustrer cette malchance, ci-dessus, en rouge, je semble porter une poisse comme c'est pas permis à chaque bateau transportant du café. Les autres joueurs en seraient presque venus à éviter de monter dans le même bateau tellement je semblais condamner le bon arrivage du transporteur. A côté de ça, le bateau de gingembre était systématiquement mis le plus loin possible, et effectuait des remontée spectaculaire, vide de tout pion pendant les 2 premiers tours. Les joueurs tentaient de s'y poser pour le 3ième et dernier tour de dés, mais étonnement, la malédiction frappait également pour ne jamais faire arriver la marchandise...
Nicolas était plutôt mal parti : situé à ma droite, il était donc le 5ième joueur à chaque fois que j'étais capitaine. Son pécul fondait à vu d'oeil. Un tour énorme allait arriver. Toujours dans une optique de quitte ou double, je tente le pirate, suivi de Nicolas donc (en noir), alors qu'Eric tenta l'assureur... Choix désastreux pour lui : deux bateaux stoppèrent sur la 13ième case, furent piller par nos soins avec Nicolas. Etant le chef des pirates, j'avais le choix soit de faire gagner de l'argent à deux adversaires, soit de ne faire rien gagner à personne et au contraire faire payer à l'assureur la réparation des deux bateaux pillés.... Choix que je fîs sans grand remord (oui je sais, je suis ignoble, gniark-gniark...).
Nicolas se renfloua pour la fin de partie. Un peu trop gourmand, je m'enfonçais quelque peu dans des pertes d'argent qui si elles n'étaient pas énormes, allaient être néfastes puisque conjuguées à la non-hausse des cours de mes 3 actions de café. Fabienne avait relativement bien économisés et investit également, en ayant pris une seule fois la casquette du capitaine.
Même si les scores ne fût pas très élevés, Nicolas termina premier, suivi de Fabienne, moi, Elodie, et Eric qui ferme la marche des scores. Mais il faut dire qu'il s'est trouvé assureur au mauvais moment et ne pouvait le prévoir à l'avance. Comme à l'accoutumé, encore un excellent moment passé autour de ce jeu, qui me plait autant à 4 qu'à 5 (pas encore essayé à 3 mais cela ne me tente guère à vrai dire).
Accès aux compte-rendu des précédentes parties (f)relatées dans ce blog, avec des explications plus précises sur les règles pourceux qui souhaitent en connaître d'avantage sur jeu :