Tadsch Mahal [CR du 27 octobre 2005]
Tadsch Mahal Voyageons un peu en inde, à travers 12 provinces où il faut asseoir son influence dans divers domaines (politique, religieux, social, guerre) qui vont se matérialiser par la construction de palais, ou s’orienter dans le commerce de biens (pierres précieuses, épices, thé, …). Deux manières de marquer des point d’influence qui permettront de départager les joueurs dans la course à la victoire, à la fin de la visite des 12 provinces.
La multiplicité dans la manière de compter les points n’est pas extravagante, mais est assez riche tout de même pour perturber l’appréhension de la première partie. Chaque manche (province) se déroule ainsi : à son tour, un joueur peut poser une carte de couleur (la première couleur posée indique la couleur de toutes les autres cartes que ce joueur pourra poser dans cette même province), et éventuellement une carte blanche. Sur ces cartes figurent les différentes influences (politique, religieux, social, guerre, mogol et éléphant).
Au lieu de poser de nouvelles cartes, le joueur peut se retirer : il regarde alors, par rapport aux autres joueurs, si il détient une majorité dans les diverses influences précédemment citées, et bénéficie le cas échéant de bonus pour sa/ses majorités (éléphant => récupère les biens, mogol => peut bâtir un palais sur un emplacement déjà occupé par un autre temple dans la province visitée, politique/religieux/social/guerre => construire un palais + récupère un jeton de cette influence).
Il s’agit en quelque sorte d’une enchère à perte : toutes les cartes que vous posez, quelque soit le résultat obtenu, sont perdues. Il va donc falloir savoir se modérer (note pour plus tard…) quitte à savoir se retirer tôt en ne remportant qu’une seule influence avec une ou deux cartes, plutôt que deux ou trois influences mais avec cinq ou six cartes. En effet, les cartes permettant d’asseoir nos influences sont comptées. A chaque fin de manche (province), les joueurs peuvent reprendre 2 cartes parmi un lot de 2(X-1)+1 cartes (X étant le nombre de joueurs). Ainsi excepté le dernier joueur (à se retirer de l’enchère) qui ne prendra qu’une carte, les autres joueurs en récupéreront 2. Ce delta est assez important pour ne pas être négligé (renote pour plus tard...)
Les jetons influence gagnés vont permettre en outre, dès que vous en gagnez deux d’un même type, de bénéficier d’une carte spéciale (propre à chaque type d’influence) qui a la particularité, outre le pouvoir spécifique liée à l’influence, de pouvoir être reprise en main à chaque visite de province. Quand on sait que les cartes sont très précieuses en ce sens qu’elles sont le nerf pour la détermination des majorités, on comprendra tout de suite qu’il faut en tenir sérieusement compte (rerenote pour plus tard...).
Deux manière de marques des points d’influence disais-je en début d’article. La construction des palais, va permettre de marquer un point par province reliée entre elle par une chaîne de palais de même couleur. La récupération de biens (pierres précieuses, thé, épices), gagnée par la majorité sur les éléphants, va permettre de cumuler des points sur le stock de biens acquis précédemment. Donc un peu comme les chaînes, plus votre stock grossis, plus vous allez banquer à chaque nouveau bien récupéré.
La troisième et dernière manière de marquer des points étant qu’en fin de partie, toute carte blanche conservée en main rapporte un point d’influence supplémentaire, ainsi que chaque carte composant la plus grosse famille d’une même couleur (également conservée en main par les joueurs). Il s’agit donc d’un moyen de se départager en fin de partie qu’il ne faut surtout pas négliger et qui peut réellement faire la différence en cas de partie serrée au point.
Il est parfois plus utile et productif (en terme de point d’influence) de se retirer tôt dans la 12ième et dernière province afin de marquer des points supplémentaires grâce aux cartes ainsi conservées, plutôt que de s’acharner à vouloir poser à tout prix un nouveau palais ou récupérer de nouveaux biens… Bien entendu, tout dépend de la configuration du jeu de chacun des joueurs…
La partie d’hier soir commençait doucement. Après 4 provinces visitées, Fabienne est partie principalement sur l’acquisition de biens, alors qu’Eric, Nicolas et moi-même étions plus orientés sur la construction de palais a priori. Je gère ma main de carte plutôt pas mal pour les premières provinces. A la 5ième, je me retrouve en conflit et suis amené à continuer de poser des cartes pour tenter de commencer convenablement ma chaîne de palais. Je consomme un grand nombre de cartes (plus de 4 dans mon souvenir) et ne retire qu’une seule carte (puisque je suis le dernier à me retirer des enchères). Province suivante, rebelote (première erreur...)
J’aurais dû réellement me calmer à ce moment là, mais je n’ai pas eu le déclic, la petite voix qui me conseilla d’arrêter. Et comme je voulais enfoncer le clou, ben j’ai remis le couvert dans la province n°7. En fait, ces 3 provinces étaient contiguës, et je me suis trop focalisé à réaliser une chaîne de palais durant 3 tours de suite. Il aurait mieux valu (c’est toujours plus facile de le dire a posteriori bien entendu) que je vise d’autres provinces contiguës mais qui n’étaient pas séquentiellement visitées, ceci afin d’avoir le temps de refaire un peu ma main et de frapper un bon coup aux moments opportuns.
Pendant ce temps là, Fabienne récupère assez régulièrement des marchandises grâce aux éléphant. Nicolas revient assez bien avec ses chaînes de palais. Et Eric arrive à jouer sur les deux tableaux (marchandises et chaînes de palais).Je regarde Deux, voir trois tours sans pouvoir faire grand chose tellement j'étais à la ramasse côté cartes. J'étais bien foutu...
Cela se jouera finallement entre Fabienne, Eric et Nicolas qui terminent dans un mouchoir de poche : pas plus de 4 ou 5 points d'écart, en faveur de Fabienne, dans le dernier tour... C'était LA soirée de Fabienne puisqu'elle remporta tous les jeux de la soirées (Elle nous avait déjà battu à Limits et Money, deux petits jeux pour se mettre en jambe avant d'attaquer Tadsch Mahal).